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Jeudi 8 Septembre 2022

Communiqué de presse Benjamin Ferré
 

Route du Rhum - Destination Guadeloupe - Départ le 6 novembre :

Benjamin Ferré envoie le pépin !


Si le malouin Benjamin Ferré ne s’attendait pas, il y a à peine 2 ans, à naviguer à bord d’un monocoque de 60 pieds, il sera bel et bien sur la ligne de départ de la mythique Route du Rhum - Destination Guadeloupe le 6 novembre prochain sur son IMOCA Monnoyeur - Duo for a Job. Après une jolie 4eme place sur la course en solitaire " Vendée Arctique", Le Breton, coaché par Jean Le Cam, n’a pas relâché ses efforts. Avide d'apprendre et déterminé, Benjamin ne cesse de naviguer et a notamment pris part aux entraînements du Pôle Finistère Course au Large de Port La Forêt. Dernière course avant la Route du Rhum, le Défi Azimut qui s'est déroulé le week-end dernier à Lorient, a permis à Benjamin de peaufiner sa préparation parmi 30 de ses concurrents, et, cerise sur le gâteau, de conclure le tour de l'île de Groix en vainqueur.

Retour sur un parcours atypique fait d’aventures et de rencontres :

  • Portrait
  • En quelques mots
  • Calendrier
  • Photos téléchargeables pour la presse dans le bas de ce communiqué

 

PORTRAIT

Comment Benjamin Ferré peut-il se retrouver aux commandes d’un voilier de 60 pieds en vue du prochain Vendée Globe sans avoir jamais vraiment navigué seul sur un Imoca ?

Benjamin Ferre Vendee Arctique  © © Jean Louis Carli L’histoire est longue, riche en rencontres et en projets, pleine d’imprévus et de coups de pouce de dernière heure venus concrétiser la détermination de ce Malouin de 31 ans. « Je viens de loin et j’avais besoin de sentir que les gens acceptaient mon parcours tel qu’il était, avec mon enthousiasme et mon envie d’apprendre » dit-il. En un peu plus d’un an et après une réflexion sans répit remplie de doutes et de recherches de partenaires, il a acheté un bateau, trouvé un sponsor sérieux, monté un team solide autour de Jean Le Cam, intégré le Pôle Finistère Course au Large de Port La Forêt, et déjà fait la Vendée Arctique avec la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en ligne de mire.

Philippe Monnoyeur, son sponsor, a vite cerné son poulain : « Il a compris que la transmission est quelque chose de fondamental. Il sait très bien doser culot et humilité. Je le crois très authentique dans sa démarche de cohérence. Je l’ai reçu par politesse, car nous avions des connaissances communes. Il a réussi à me retourner en un quart d’heure ». Et le Roi Jean ne mâche pas ses mots : « Benjamin c’est un bonheur ! Il bouge son cul, il est assez organisé pour son âge. En gros il pédale vite, il comprend tout et en plus il est super sympa. Avec ça, si tu veux, ça va aller ! »
C’est vrai qu’en regardant dans le rétro ces 10 dernières années, Benjamin a collectionné les aventures. Des aventures dans lesquelles il a jeté toutes ses forces. Benjamin est un garçon sérieux. Une tête bien faite sans aucun doute. Des études à Rennes, Angers, Edimbourg et enfin Skema business school à Lille. C’est de là qu’il va prendre son premier envol. Pendant son année de césure, il propose en guise de mémoire un tour du monde en stop à la recherche des anciens diplômés de l’école. « Inimaginable de laisser un étudiant partir tout seul pendant sa césure pour faire un tour du monde en stop, sponsorisé par son école, au lieu d’aller faire un stage de finance à la Défense ! » Mais la directrice de l’école, Alice Guilhon, est emballée par l’idée. « C’est elle qui a tout débloqué ! » Depuis, Skema business school est toujours dans le cercle de ses sponsors.

Sa famille lui voue un soutien total. Le père importe des pizzas fraîches en France avant de se reconvertir dans l’immobilier commercial. La mère, elle, est plus artiste. Benjamin est le cadet de la famille. Thomas son grand frère travaille chez Décathlon à Lille et Pauline, la petite soeur, termine ses études à Londres. « On est toujours le fruit d’une construction, se justifie le jeune marin. Tu te forges entre 18 et 25 ans et les plus proches de toi à ce moment-là c’est ta famille. Ils m’ont toujours soutenu »


Du Cap Horn à l’Antarctique, première expérience sur un bateau à voile.

Benjamin Ferre Vendee Arctique On Board : Benjamin Ferre Vendee Arctique On Board © © A 20 ans, Benjamin se lance dans sa première aventure. « Avec un pote d’IUT, on décide de faire le 4L Trophy. On monte le projet en 2 mois, on trouve une 4L on la peint en rose (sponsorisé par Bodyminute) et on vit un truc incroyable avec 1200 Renault 4 en plein milieu du désert. C’est incroyable les rencontres que ça génère et les émotions que ça suscite ». Une petite graine a été plantée à ce moment-là. Elle germera deux ans plus tard lors de son périple lunaire en stop.
En Asie, il assiste au comité de direction avec le patron de Good Year. « Je rencontre des entrepreneurs, des salariés et je rentre dans leur vie. Ces vingt personnes m’embarquent dans leur quotidien. C’est hyper authentique et sensible. Sans compter ceux qui me prennent en stop qui se confient à moi comme à un psy. Pendant un an, je me nourris de l’histoire de ces gens. Les émotions sont fortes ».
Cependant, un rêve le hante depuis longtemps : mettre les pieds sur le continent Antarctique. Pendant son voyage, il envoie des dizaines de mails à des propriétaires de bateau. Un jour, le propriétaire d’Esprit d’Équipe (bateau vainqueur de la Whitbread avec Lionel Péan) lui répond : « On a été touché par ton mail. Nous sommes à Ushuaia. Si t’es là dans 3 jours on t’embarque avec nous ! ». A ce moment-là, Benjamin se trouve encore au Nord du Chili à 4200km d’Ushuaia. « Je fais du stop jour et nuit pendant 3 jours. Puis une voiture me prend à San Carlos de Bariloche à 1200 km du but. Le mec va dîner chez des amis. Je lui raconte mon histoire… Il me dit qu’il a toujours rêvé d’aller à Ushuaia. Il annule son dîner. On se relaie pour conduire et au petit matin du 16 décembre 2012, je suis sur le ponton ».
Pour la première fois de sa vie il met les pieds sur un bateau à voile et, qui plus est, du Cap Horn à l’Antarctique. « Etait-ce un signe avant coureur du Vendée Globe ? » s’interroge-t-il. « On passe le Cap Horn dans des conditions dantesques. J’adore l’adrénaline que ça me procure. C’est quelque chose que j’avais aussi envie de retrouver dans ce que j’ai fait par la suite. »


 « Cap à l’Ouest » plutôt que la finance à la Défense

Benjamin termine son tour du monde le 30 août 2013 et reprend les cours en spécialité finance. Au bout de deux semaines, il comprend vite qu’il ne tiendra pas longtemps dans un cabinet à la Défense. Il termine son documentaire de 90 minutes « le monde à portée de pouce » qui fait office de mémoire de fin d’études. L’école produit le film et le monteur est franco-polonais. Il passe 3 mois dans un studio de montage à Varsovie. Mais quid de son stage de fin d’études. Finalement, le jeune diplômé va trouver un stage dans une petite start up, Snapcar, qui prendra son essor grâce au phénomène Uber. Benjamin est payé en parts. Lorsque le phénomène explose en France, la start up passe de 5 à 30 employés et l’ancien routard se retrouve responsable stratégique et commercial. Au bout de deux ans, son envie d’aventure se fait très forte. Il revend ses parts et avec deux amis d’enfance Thomas et Louis, ils mettent sur pied le projet « Cap à l’Ouest » en 2015, une traversée de l’Atlantique au sextant. « Thomas a dû faire 4 fois du Hobie Cat dans sa vie. Louis a accompagné le Charles de Gaulle, il connaît un peu la VHF et les codes en mer. Moi, ma seule expérience maritime c’est le Cap Horn. On pensait mettre trois semaines pour arriver en Martinique. On mettra trois mois et demi ! ». Avant le départ, il avait appelé les 3000 personnes de sa communauté à participer à la campagne de crowdfunding « Yes We Cam » pour le Vendée Globe 2016. Jean Le Cam n’oubliera pas ce coup de main.


Une révélation format 6.50

Au retour, il crée IMAGO, un incubateur d’aventure dont la mission est de rendre l’aventure accessible à tous. Le projet est un succès mais Benjamin a besoin de se rapprocher de la mer. Un soir, il entend un gars raconter son histoire de traversée de l’Atlantique sur un petit voilier. « Il parlait avec des étoiles dans les yeux », se souvient-il. Trois jours plus tard, il revoit seul Olivier Taillard qui lui dit tout sur sa Mini Transat. Benjamin est totalement conquis. « Fais d’abord un convoyage pour voir si ça te plaît » lui conseille Olivier. Après un convoyage Lorient - Pornichet, Benjamin veut s’acheter un Mini. Il rappelle Olivier qui lui donne le numéro de Clarisse Cremer. « Elle accepte de me vendre son bateau mais elle ne rentre qu'en décembre. J’ai quatre mois pour trouver des sponsors ». Benjamin Ferre Imoca  : Benjamin Ferre Imoca  © ©
Il trouve quatre sponsors dont deux sont encore là aujourd’hui et débarque à Lorient. Il ne connait absolument rien à la course au large. « Je vois des ficelles dans tous les sens. Je ne sais pas comment ça marche. Je rencontre Tanguy Leglatin, entraîneur spécialisé dans la course au large à Lorient. Mais j’ai un problème de dos. Je suis bloqué, alité pendant 3 mois ». Le projet s’arrête net. « Mais je suis opéré par un magicien », reconnaît-il. Opération puis rééducation à Kerpape en février 2018. Benjamin garde espoir. Deux mois plus tard, il prend le départ de la Pornichet Select 6.50. « La première année c’est hyper dur. Je ramasse les bouées. Mais j’adore la colonie de vacances qu’est la Mini Transat où règnent le rire, la bienveillance, la transmission, l’apprentissage. Tout ce que j’aime dans la vie ». Après une Mini Fastnet en double avec Kevin Bloch, Benjamin passe un cap supplémentaire. « C’est grisant humainement. Je suis tellement épanoui dans cet univers-là que pour rien au monde je ne le quitterai. Je n’ai qu’une envie, c’est de progresser ». Le 16 novembre 2019, à 19 heures TU, il franchit la ligne d’arrivée de la Mini Transat à la 3e place. « C’est absurde et pas du tout prévu ». Benjamin reçoit alors un texto d’Anne Le Cam : « Félicitations, bien navigué, bravo ! Viens fêter ça quand tu veux à la maison ! »


 Refaire le monde avec Jean Le Cam

Arrivée de Benjamin Férré ( 11 ème ) à Brest avec l'Imoca  : Arrivée de Benjamin Férré ( 11 ème ) à Brest avec l'Imoca  © ©Fanch Galivel En février 2020, Benjamin et Jean finissent par refaire le monde pendant le dîner. « Je tombe amoureux du personnage. Il plante une autre petite graine dans ma tête : pourquoi tu ne fais pas le prochain Vendée ? Quand t’as un gars qui en a fait cinq qui te fait croire que t’es capable d’en faire un… Je suis dans le déni sauf que j’appelle des skippers, je me renseigne. En fait, je ne m’imaginais pas faire le projet avec quelqu’un d’autre que lui. Je me sens encadré. Mais j’ai hyper peur de l’ampleur de la tâche. Ce n’est pas un coup de tête. J’ai mis un an à me décider et neuf mois à monter le projet ».

Puis un des marins, à l’arrivée de la Vendée Arctique, lui envoie un texto : « Si tu es là ce soir on ramène le bateau ensemble des Sables à Lorient ». A 4 heures du matin, Benjamin est en semi-rigide et file vers l’imoca de Fabrice Amedeo. « Il est un peu cramé et la nuit, il me laisse dehors seul sous la casquette. Sur un bateau comme ça, c’est un truc de malade. Puis, Fabrice me file le numéro de Michel Desjoyeaux. Il est propriétaire de l’Imoca Banque Populaire qu’il va vendre. J’en parle à Jean Le Cam qui me dit : ne te pose pas la question, c’est ce bateau là qu’il te faut. Et je t’aiderai à l’avoir ! ».

Benjamin fait une offre de réservation au moment où Clarisse passe le Cap Horn. « Je dois payer le 14 septembre et je signe avec mon sponsor cinq jours avant. On parle là d’une somme que je n’ai jamais manipulée… Mais au moment où je l’achète j’ai déjà des offres de gens qui me le rachèteraient plus cher. Ça me rassure. Même si je ne trouve pas l’argent, j’arriverai à retomber sur mes pattes ».


La transmission comme une filiation

Le team « Benjamin envoie le pépin », son surnom sur la Mini Transat (le pépin étant le spi) s’étoffe. « J’ai voulu le garder en Imoca. C’est un petit gimmick qui rappelle qu’il faut bien garder les pieds sur terre ». La base arrière du team vient du projet « Imago » avec Domitille Hauwen et Julie Debrabant qui s’occupent de la communication des partenaires et de la logistique à terre, et Samira Rume qui gère l’aspect administratif et financier du projet. Côté bateaux, c’est l’équipe de Jean Le Cam qui chapeaute les projets de Benjamin (Monnoyeur/ Duo for a Job), d’Eric Bellion (Comme un seul homme - Powered by Altavia) et Violette Dorange qui doit rejoindre le groupe. Deux skippers chevronnés ont également été recrutés pour encadrer les entraînements. Gildas Mahé pour Eric Bellion et Pierre Brasseur pour Benjamin.
Benjamin Ferre Bermudes 1000 Race : Benjamin Ferre Bermudes 1000 Race © © « Tout se passe autour de la transmission » affirme Jean Le Cam. « On s’est retrouvés dans l’esprit collaboratif à monter un truc avec plusieurs bateaux et plusieurs skippers. C’est génial ». Benjamin Ferré, lui, n’en revient pas. « Jean Le Cam m’a soutenu, il m’a dit que j’en étais capable. Pierre Brasseur et Gildas Mahé, qui avaient d’autres opportunités, ont aussi fait le choix d’aider un petit jeune qui n’avait rien prouvé. Ils ont une telle bienveillance à mon égard, cela m’enlève une importante charge mentale. Ils absorbent la pression. J’ai une chance incroyable de les avoir à mes côtés ». Aujourd’hui, il suit les entraînements du Pôle Finistère Course au Large. « En regardant les grands noms qui sont sur le mur de l’entrée, je me demande ce que je fous là. J’ai un peu le syndrome de l’imposteur… »
Depuis, le bizuth a fait deux courses en solitaire sur un Imoca. Sur la dernière, la Vendée Arctique, il avait pour objectif de finir. « Je me suis retrouvé leader pendant 48 heures, dit-il. Je faisais des captures d’écran des classements. C’était trop drôle de voir mon nom en numéro 1 et derrière moi, Charlie Dalin, Jérémie Beyou et Thomas Ruyant ». Au final il termine premier bizuth et premier bateau à dérives droites. Humble et patient, Benjamin écoute sagement et fait confiance.


EN QUELQUES MOTS ET CHIFFRES

Date anniversaire : 31/10/1990
Ville de naissance : Rennes
Lieu d’habitation : St Malo

Palmarès :

IMOCA
 
2022 : 
11e de la Guyader Bermudes 1000 Race

            4e de la Vendée Arctique
MINI 6.50
 
2019 : 3e de la Mini Transat en série 


Aventures :

2010 : 4L Trophy
2012 : tour du monde en stop et en solitaire de 40 000 km

2015 : traversée de l’atlantique au sextant avec deux amis (4 mois de traversée)
2017 : création de IMAGO

2019 : mini transat

2020-2024 : Objectif Vendée Globe 2024 à bord de l’IMOCA MONNOYEUR-DUO FOR A JOB

L’entreprise IMAGO : incubateur d’aventures - rendre l’aventure accessible à tous
. Créée en 2017, elle a pour mission d’accompagner 10 porteurs de projets par an
 https://imago.earth/ 



PARTENAIRES

Monnoyeur, partenaire principal : Acteur mondial de la distribution de biens d’équipement dans les secteurs de l’industrie, l’énergie, la construction et l’agriculture 
https://monnoyeur.com/ 


Duo for a JOB : met en contact des jeunes issu.e.s de l’immigration avec des personnes de plus de 50 ans, expérimentées, du même secteur professionnel, afin que ces dernières les accompagnent dans leur recherche d’emploi. 
https://www.duoforajob.fr





Benjamin Ferré_IMOCA MONNOYEUR - DUO for a JOB ...
©Jean-Marie Liot /Alea / Vendee Arctique #VA2022 

Benjamin Ferre Vendee Arctique On Board...
©Benjamin Ferré_IMOCA MONNOYEUR - DUO for a JOB  
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